16Mar, 2024
Jardins du Trocadéro

Les jardins du Trocadéro sont situés dans le 16e arrondissement, face à la Seine. Ils ont une superficie de 93 930 m2.

Ce jardin fut créé pour l’exposition spécialisée de 1937 sur l’emplacement du précédent jardin du palais du Trocadéro réalisé par Jean-Charles Alphand pour l’exposition universelle de 1878. Il est bordé par le palais de Chaillot.

Jardins de 1878 : L’ingénieur Jean-Charles Alphand, spécialiste des jardins parisiens et des mises en scène de cascades, est responsable de ces espaces extérieurs. Les jardins sont organisés autour d’une cascade. Ils comptent plusieurs statues, dont le Taureau d’Auguste Caïn et le Cheval à la Herse de Pierre Louis Rouillard qui font face à la Seine et au palais du Champ-de-Mars construit en face par Léopold Hardy pour l’exposition de 18781. Lors de l’exposition, un immense aquarium d’eau douce avait été créé sous les jardins, en partie dans les anciennes carrières de pierre.

Jardins de 1937 : Restructuré au milieu des années 1930, en même temps que le palais de Chaillot est construit, les jardins du Trocadéro conservent le triptyque « fontaines/plantations/aquarium », gardant dans l’agencement des zones végétales un style Seconde Empire (sentes sinueuses, petites cascades, rochers, ponts…). En revanche, les zones « pierreuses » des jardins doivent beaucoup à l’architecture monumentale de l’entre-deux-guerres, par exemple la fontaine du Trocadéro (ou « fontaine de Varsovie ») : une série de bassins en cascade domine un grand bassin dont les canons à eaux forment cinquante-six gerbes qui finissent leur course dans huit escaliers d’eau. Le tout est aménagé par l’architecte Roger-Henri Expert, assisté d’Adolphe Tiers et Paul Maître. Du temps de l’exposition de 1867, une « cascade » se trouvait à la place de la fontaine. Lors de l’exposition universelle de 1900, les pavillons des colonies et protectorats français sont installés dans les jardins du palais3,4.

Les jardins sont ponctués d’une multitude de sculptures (à mettre en perspectives avec celles, de la même époque, du palais de Tokyo5), dont la plupart datent des années 1930 et sont des commandes à de nombreux artistes sculpteurs par la crise ; « mais, conséquence de cette dispersion, l’unité stylistique et la cohérence iconographiques sont peu assurées » écrit Pascal Ory6. On compte un chien et des têtes de chevaux (de Pierre Guyot) et un daim et une tête de taureau (de Paul Jouve) en bronze doré en haut des fontaines alors que dans les escaliers sont installés quatre allégories de pierre (Flore et Pomone de Louis-Aimé Lejeune et Robert Wlérick, couchées, et L’Homme et La Femme de Pierre Traverse et Daniel Bacqué, debout). Près de la Seine se trouvent La Joie de vivre de Léon Drivier et La Jeunesse de Pierre-Marie Poisson. En revenant vers le palais, sur la terrasse supérieure, se trouvent deux statues colossales en bronze, plus souveraines que viriles : Hercule domptant le taureau de Crète d’Albert Pommier sur l’aile Passy et Apollon musagète d’Henri Bouchard sur l’aile Paris. Moins visibles, deux trilogies allégoriques surplombent les pavillons de tête du côté de la place : La Pensée de Raymond Delamarre et Les Éléments de Carlo Sarrabezolles ; Pascal Ory juge, pour ces deux dernières œuvres qu’il s’agit de « la mauvaise intégration d’un propos, essentiellement intellectuel, passant par l’allégorie à un propos, essentiellement plastique, posé et imposé par l’architecture »7.

Les allées en pente qui longent les bassins servent souvent pour les sports de roulettes comme la longboard ou le roller, les « riders » descendent la pente en dérapant et pratiquant des figures plus ou moins acrobatiques. Les touristes et Parisiens se rafraîchissent souvent dans les bassins en cas de forte chaleur.

L’avenue des Nations-Unies coupe deux fois le parc. Vestiges de l’exposition de 1937, deux passages souterrains permettent de franchir cette avenue.

Horaire : 24h sur 24h
Adresse : Place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75016 Paris

11Mar, 2024
Jardin des Tuileries

Le jardin des Tuileries, parfois appelé jardins des Tuileries au pluriel, est un parc parisien du 1er arrondissement créé au xvie siècle à l’emplacement d’anciennes tuileries qui lui ont donné son nom. Il est délimité par le palais du Louvre au sud-est, la rue de Rivoli au nord-est, la place de la Concorde au nord-ouest et la Seine au sud-ouest. Il est le plus important et le plus ancien jardin à la française de la capitale et qui, autrefois était celui du palais des Tuileries, ancienne résidence royale et impériale, aujourd’hui disparu. Le jardin des Tuileries est classé au titre des monuments historiques depuis 1914, au sein d’un site inscrit, et inclus dans la protection du patrimoine mondial de l’UNESCO concernant les berges de la Seine1. Il accueille plusieurs manifestations comme les rendez-vous aux jardins et les foires internationales d’art contemporain (FIAC).

La superficie du jardin est de 25,5 hectares, très comparable à celle du jardin du Luxembourg (22,5 hectares).

Après-guerre : De nombreuses chaises sont mises gratuitement à disposition des promeneurs dans tout le parc. Près du jardin du Carrousel, se trouvent le deuxième bassin du jardin et son loueur de bateaux à voile miniatures.

La grande roue de Paris y est installée, à quelques pas de la rue de Rivoli, avant de rejoindre son emplacement initial place de la Concorde. À l’est du jardin, près de l’arc du Carrousel, se trouvent de nombreuses statues d’Aristide Maillol. Le jardin abrite de nombreuses sculptures animalières d’Auguste Caïn.

En 1989, pour fêter le bicentenaire de la Révolution, le jardin accueille durant six mois Les Tours de la Liberté des architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier, l’une d’elles est réinstallée ensuite à Saint-Dié-des-Vosges.

Le sculpteur Alain Kirili qui y avait exposé une de ses œuvres dans, Grand commandement blanc, propose au Ministère de la culture d’y installer des sculptures modernes et contemporaines, en s’inspirant de l’installation des dix-neuf statues de Maillol en 1964, à l’époque de Malraux. C’est chose faite en 1998-2000 : on peut y admirer Le Baiser de Rodin en bronze, (Liste MNR) une méditation avec bras de Auguste Rodin, Les Welcoming hands de Louise Bourgeois, Henry Moore, La grande musicienne de Henri Laurens, le Bel costumé de Jean Dubuffet, Personnage III de Étienne Martin, l’Arbre aux voyelles (1999) de Giuseppe Penone, etc.6. Certaines œuvres ne s’y trouvent plus en mai 2016 : Roy Lichtenstein, Alain Kirili, Tony Cragg, Giacometti, Max Ernst. Des expositions provisoires y ont lieu, comme l’Araignée de Louise Bourgeois ou Clara-Clara du sculpteur minimaliste Richard Serra au printemps 2008.

D’immenses tentes sont plantées deux fois par an dans le jardin dans le cadre de la semaine de la mode parisienne, ces tentes étant destinées à accueillir des défilés et le backstage (maquillage, coiffure, habillage…).

Ce site est desservi par les stations de métro Concorde et Tuileries.

Horaire : 07h00 à 21h00
Adresse : 113 Rue de Rivoli, 75001 Paris

3Mar, 2024
Parc de la Vilette

Plus qu’un simple espace vert, le Parc de la Villette est un vaste complexe dédié à la nature et à la culture. Établi sur l’ancien site des abattoirs de la Villette, il est étendu sur une superficie de 55 hectares, dont 33 hectares de jardin.

Le reste de la surface est consacré à de nombreuses salles de concerts et d’exposition (le Zénith, la Grande Halle, le Trabendo…) ainsi qu’à de grands musées parisiens (Cité des Sciences et de l’Industrie, Cité de la Musique…). Un jardin familial adapté à toutes les activités en plein air, et l’un des plus beaux espaces verts de Paris !

UN LIEU DE NATURE ET DE CULTURE

Balades à pieds ou en vélo, sieste, jeux de ballons, activités de loisir et de culture… vous trouverez de tout, et pour tous les goûts, au Parc de la Villette !

Construit de part et d’autres du joli Canal de l’Ourcq, le Parc propose en effet un grand nombre de pelouses accessibles jour et nuit au public, de multiples jardins à thèmes ainsi que des pistes cyclables pour profiter du site à vélo.

Situé dans le 19e arrondissement, quartier historiquement ouvrier, La Villette a connu de très importants réaménagements depuis la fermeture des abattoirs. Un arrondissement qui mérite d’être découvert pour ses agréables balades et son atmosphère de village au coeur de Paris.

L’ANCIEN MARCHÉ AUX BESTIAUX

C’est en 1859, date de lancement des grands travaux Haussmanniens à Paris, que Napoléon III décide de construire dans la commune de la Villette – alors annexée à Paris – un grand abattoir , appelé aussi « marché aux Bestiaux ».

Il sera le second abattoir de Paris avec celui de Vaugirard (aujourd’hui le Parc Georges Brassens), mais d’une superficie bien plus importante que ce dernier.

La mort du dernier bœuf de l’abattoir de la Villette aura lieu en 1974. L’activité du site sera par la suite supprimée, puis remplacée par le jardin actuel dont l’objectif était de créer un ensemble architectural d’importance consacré à la musique et à la culture, et un parc urbain ouvert à tous.

Un pari plus que réussi !

 

Horaire : ouvert 7j/7

Adresse : Parc de la Villette 75019 Paris

Accès : Porte de la Villette (Métro ligne 7 ou Tramway ligne T3b) ou Porte de Pantin (Métro ligne 5 ou Tramway ligne T3b)

12Fév, 2024
La Cité des Fleurs

Au cœur de la partie populaire du 17e arrondissement (quartiers des Épinettes et Batignolles), et coincé entre les grouillantes avenue de Clichy et avenue de Saint-Ouen, se cache un ilot de nature inattendu : la Cité des Fleurs.

Longue de 230 mètres, interdite à la circulation et isolée de l’agitation de la ville, la Cité des Fleurs fait partie de ces anciennes rues de Paris préservées du temps qui ravissent le promeneur en quête de paysages singuliers.

Note : Le quartier des épinettes tire son nom d’un ancien hameau qui dépendait avant son annexion à Paris en 1860 à la commune de Batignolles-Monceau, et dont les terrains étaient plantés d’épinettes blanches, cépage proche du pinot blanc actuel.

Créée en 1847 par deux propriétaires qui décidèrent de diviser leur terrain en lots identiques, la Cité des Fleurs apparaît plus d’un siècle et demi après sa création comme un lieu insoupçonné, isolé et garni de nature verdoyante. Elle est également de par ses façades un témoin unique de l’architecture parisienne au 19e siècle.

Dés l’origine de sa création, le lotissement fut en effet régi par une convention draconienne qui en fixait les moindres détails. Chaussée, éclairage, hauteur des façades et des murs mitoyens, nombre d’étages constructibles, ornementations des clôtures… Tous ces éléments étaient strictement réglementés. Il était par exemple obligatoire de planter au minimum 3 arbres à fleurs dans chaque jardin et de disposer d’un vase Médicis sur un pilastre en pierre de taille !

Des statuts toujours en vigueur aujourd’hui, qui ont sans aucun doute contribué à préserver la Cité des Fleurs de transformations irréversibles.

Côté architecture s’élève au n°29 l’un des plus intéressants bâtiments de ce site préservé. En retrait d’un jardinet se dresse en effet une magnifique façade en pierre de style néo-renaissance. Une plaque située au°25 rappelle aussi qu’ici siégea le service de faux papier du MLN (Mouvement de Libération Nationale), dont tous les membres furent fusillés par la gestapo en 1944.

Arrondissement-frontière entre les quartiers riches et populaires de l’ouest parisien, le 17e est cossu au sud, cosmopolite au nord. Malgré la mauvaise réputation de certaines parties comme l’avenue de Clichy, le quartier a su garder un charme de petit village, comme aux Batignolles, fréquenté autrefois par Verlaine, Mallarmé ou encore Barbara. Mais le 17e est aussi un quartier en mouvement. Encore en construction, le parc Clichy-Batignolles a été développé selon trois thèmes : les saisons, le sport et l’eau, et conçu dans un esprit écologique. Il sera à terme le plus grand parc de l’ouest parisien, avec 10 ha.

 

Horaire : du lundi au samedi 9h à 19h et les dimanches et jours fériés de 7h à 13h

 

17Jan, 2024
Champ-de-Mars

 

Le Champ-de-Mars se situe dans le VIIe arrondissement de Paris. Il s’agit d’un grand jardin public de 780 mètres de long, composé de pelouse, qui longe la tour Eiffel d’un côté et l’École militaire de l’autre. S’il est connu de nos jours sous cette forme, il correspond au départ à une plaine en campagne cultivable, transformée en annexe de l’École Militaire construite en 1765.

Alors que le terrain était réservé à l’armée, de plus en plus de manifestations publiques eurent lieu à partir du moment où une course de cheval s’organisa en 1780 entre l’écuyer en chef de l’École militaire et le prince de Nassau – course qui ramena bien des curieux. S’ensuivirent des fêtes républicaines durant la Révolution Française mais le Champ-de-Mars servit également de place d’exécution (la fusillade du Champ-de-Mars le 17 juillet 1791 et l’exécution à la guillotine de son commanditaire, Jean Sylvain Bailly).

Le Champ-de-Mars utilisé comme place de célébration était alors devenu un symbole de la République, ce qui disparut dès le retour de la monarchie en France. Puis fin XIXe siècle, plusieurs Expositions Universelles furent organisées au Champ-de-Mars. De nos jours, le Champ-de-Mars témoigne de différentes activités comme des pique-niques, des courses à pieds, des concerts, des expositions, des feux d’artifice.

 

Horaire: Ouvert 24h/24  7j/7
Adresse: Quai Branly – Avenue de la Motte Picquet 75007 Paris
Tarif: entrée libre
Visite guidée: organisées par la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement renseignements sur www.paris.fr.

26Nov, 2023
Parc de Belleville

Le parc de Belleville aussi appelé jardin Belleville – Julien-Lacroix est l’un des parcs et jardins du 20e arrondissement de Paris, d’une superficie de 45 000 m2, situé à mi-chemin entre le parc des Buttes-Chaumont et le cimetière du Père-Lachaise. Il se trouve sur la colline de Belleville, dans le quartier du même nom, qui culmine à 108 mètres et une terrasse aménagée au sommet du parc permet une vue panoramique sur la ville de Paris.

Domaine royal sous les Mérovingiens, la colline de Belleville a longtemps été une terre agricole où l’on cultivait notamment la vigne pour produire la piquette, un vin jeune et légèrement pétillant. Mardi Gras y a été fêté jusqu’en 1838 donnant l’occasion, sous le couvert des costumes à d’incroyables beuveries et débordements de tout genres.

La colline de Belleville a été le théâtre d’une bataille sanglante le 30 mars 1814 quand les 120 000 hommes des armées russes mirent les villages de Montreuil, La Villette et la Chapelle à feu et à sang.

L’ouverture d’une carrière de gypse au xixe siècle a attiré une population d’ouvriers saisonniers, retournant l’été moissonner leurs champs. Avec la fermeture de la carrière, le quartier est devenu insalubre et a été totalement restructurée et réaménagée avec des constructions modernes au xxe siècle.

Le parc a été conçu par l’architecte François Debulois et la coopérative de paysage API dirigée par le paysagiste Michel Viollet. Il a été inauguré en 1988. Orné de 1 200 arbres et arbustes (Chêne, Hêtre, Tilleul, Marronnier, Noyer, Tulipier de Virginie, Arbre de Judée, Oranger du Mexique, Frêne d’Amérique, Savonnier, Pommier, Catalpa, Sophora, Arbre à encens, Cyprès chauve, Arbre aux 40 écus), de plantes vivaces, grimpantes et tapissantes et de rosiers, le parc est une réalisation de la ville de Paris. Afin de reprendre une tradition et activité historiques du lieu, quelques pieds de vigne, de cépage pinot meunier, ont été plantés en mémoire des cultures et des fêtes qui s’y déroulaient autrefois.

Le parc offre également une fontaine en cascades de 100 mètres de long qui dévale la colline et 1 000 m2 de pelouses accessibles au public. Une aire de jeu pour les enfants comprenant un village en bois, des tables de ping-pong et un théâtre de plein air est présente. Après une longue fermeture du fait d’une instabilité des sols et de la non-conformité des jeux, cette aire rouvre avec un nouvel aménagement début 2008.

La maison de l’air est fermée.

Horaire : 08h00 à 19h00
Adresse : 47 Rue des Couronnes, 75020 Paris
Téléphone : 01 43 15 20 20