29Mar, 2024
Le Grand Rex

Le Grand Rex est une salle de cinéma parisienne située au no 1, boulevard Poissonnière dans le 2e arrondissement, sur les grands boulevards.

Ses façades et toitures, ainsi que la salle et son décor font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 5 octobre 19811. Ce cinéma géant peut accueillir plus de 2 700 personnes dans sa grande salle et affiche en moyenne une fréquentation de 1 million de visiteurs par an.

Au début des années 1930, Jacques Haïk, riche producteur et distributeur dans le cinéma, est alors propriétaire de l’Olympia. Il se lance dans la construction d’une salle de cinéma complètement extravagante : celle-ci pourrait accueillir plus de 5 000 spectateurs sur une superficie de 2 000 m2, avec un plafond culminant à plus de 30 m, représentant une voûte étoilée lumineuse.

Ses concepteurs sont l’architecte Auguste Bluysen et l’ingénieur John Eberson.

Le Grand Rex est un modèle réduit du célèbre Radio City Music Hall de New York.

Le cinéma est aussi connu pour sa décoration intérieure. Spécialisés dans les « salles atmosphériques », ses architectes ont construit aux États-Unis plus de 400 décors de cités fantasmatiques sous des ciels nuageux, clairs ou étoilés.

Ici, la grande salle a été décorée par une ville « méditerranéo-antique » en relief, située en plein air avec ses parois colorées restituant l’ambiance Art déco des villas de la « French Riviera ».

Tous les souhaits de l’architecte sont respectés, à l’exception du nombre de places, qu’il a fallu ramener à 3 300 à l’origine.

La salle du Grand Rex ouvre ses portes au soir du 8 décembre 1932 et connaît un succès immédiat[réf. nécessaire]. C’est l’une des plus grandes salles de Paris.

La cabine de projection se trouve dans l’encorbellement de la rue Poissonnière. La lanterne de l’angle est en fait seulement un treillis métallique sur lequel a été projeté du mortier de ciment.

Durant l’Occupation, le Grand Rex est réquisitionné par l’armée allemande, qui le transforme en « Soldatenkino », le réservant ainsi à ses troupes de permissionnaires. En septembre 1942 il est la cible d’un attentat à la bombe par le détachement Valmy3.

Des jeux d’eau animent la grande salle chaque année à Noël depuis 1954, la « féerie des eaux », peu avant la projection du film Disney de fin d’année.

En 1957, l’escalier mécanique du Grand Rex a été inauguré par Gary Cooper et Mylène Demongeot. Ce fut la première fois qu’une salle européenne se dotait de ce genre de matériel.

En 1963, Alfred Hitchcock y présente son nouveau film Les Oiseaux.

En 1974, trois petites salles ont été ajoutées au complexe, à l’emplacement des loges, salles de répétition etc., et le Rex Club, remplace le dancing « Rêve ».

Le cinéma et sa façade art-déco ont été inscrits à l’inventaire des monuments historiques en 1981.

En 1988, le Grand Rex s’offre le plus grand écran de France, le « Grand Large », 300 mètres carrés, ce qui en fait le plus grand cinéma d’Europe4. Le « Grand Large », conçu et réalisé par Luc Heripret, est inauguré par Le Grand Bleu de Luc Besson, qui remplit la salle pendant trois ans.

En 1997, il a ouvert sa programmation à des festivals, aux concerts et one-man-shows de nombreux artistes qui se produisent sur scène.

Le Grand Rex est devenu, en France et même en Europe, l’un des lieux emblématiques du cinéma, remarquable par son architecture et sa décoration. Le Grand Rex peut accueillir aujourd’hui de 2 700 à 2 800 spectateurs dans sa grande salle.

Il est aujourd’hui connu pour accueillir de grandes avant-premières avec les équipes de films ainsi que des événements spéciaux, appelés « Marathons », réunissant les fans d’une franchise (Star Wars, Marvel Cinematic Universe, les adaptations de l’œuvre de Tolkien ou encore Hunger Games par exemple).

Horaire : 09h00 à 23h00
Adresse : 1 Boulevard Poissonnière, 75002 Paris
Téléphone : 01 45 08 93 89
http://www.legrandrex.com/

16Mar, 2024
Jardins du Trocadéro

Les jardins du Trocadéro sont situés dans le 16e arrondissement, face à la Seine. Ils ont une superficie de 93 930 m2.

Ce jardin fut créé pour l’exposition spécialisée de 1937 sur l’emplacement du précédent jardin du palais du Trocadéro réalisé par Jean-Charles Alphand pour l’exposition universelle de 1878. Il est bordé par le palais de Chaillot.

Jardins de 1878 : L’ingénieur Jean-Charles Alphand, spécialiste des jardins parisiens et des mises en scène de cascades, est responsable de ces espaces extérieurs. Les jardins sont organisés autour d’une cascade. Ils comptent plusieurs statues, dont le Taureau d’Auguste Caïn et le Cheval à la Herse de Pierre Louis Rouillard qui font face à la Seine et au palais du Champ-de-Mars construit en face par Léopold Hardy pour l’exposition de 18781. Lors de l’exposition, un immense aquarium d’eau douce avait été créé sous les jardins, en partie dans les anciennes carrières de pierre.

Jardins de 1937 : Restructuré au milieu des années 1930, en même temps que le palais de Chaillot est construit, les jardins du Trocadéro conservent le triptyque « fontaines/plantations/aquarium », gardant dans l’agencement des zones végétales un style Seconde Empire (sentes sinueuses, petites cascades, rochers, ponts…). En revanche, les zones « pierreuses » des jardins doivent beaucoup à l’architecture monumentale de l’entre-deux-guerres, par exemple la fontaine du Trocadéro (ou « fontaine de Varsovie ») : une série de bassins en cascade domine un grand bassin dont les canons à eaux forment cinquante-six gerbes qui finissent leur course dans huit escaliers d’eau. Le tout est aménagé par l’architecte Roger-Henri Expert, assisté d’Adolphe Tiers et Paul Maître. Du temps de l’exposition de 1867, une « cascade » se trouvait à la place de la fontaine. Lors de l’exposition universelle de 1900, les pavillons des colonies et protectorats français sont installés dans les jardins du palais3,4.

Les jardins sont ponctués d’une multitude de sculptures (à mettre en perspectives avec celles, de la même époque, du palais de Tokyo5), dont la plupart datent des années 1930 et sont des commandes à de nombreux artistes sculpteurs par la crise ; « mais, conséquence de cette dispersion, l’unité stylistique et la cohérence iconographiques sont peu assurées » écrit Pascal Ory6. On compte un chien et des têtes de chevaux (de Pierre Guyot) et un daim et une tête de taureau (de Paul Jouve) en bronze doré en haut des fontaines alors que dans les escaliers sont installés quatre allégories de pierre (Flore et Pomone de Louis-Aimé Lejeune et Robert Wlérick, couchées, et L’Homme et La Femme de Pierre Traverse et Daniel Bacqué, debout). Près de la Seine se trouvent La Joie de vivre de Léon Drivier et La Jeunesse de Pierre-Marie Poisson. En revenant vers le palais, sur la terrasse supérieure, se trouvent deux statues colossales en bronze, plus souveraines que viriles : Hercule domptant le taureau de Crète d’Albert Pommier sur l’aile Passy et Apollon musagète d’Henri Bouchard sur l’aile Paris. Moins visibles, deux trilogies allégoriques surplombent les pavillons de tête du côté de la place : La Pensée de Raymond Delamarre et Les Éléments de Carlo Sarrabezolles ; Pascal Ory juge, pour ces deux dernières œuvres qu’il s’agit de « la mauvaise intégration d’un propos, essentiellement intellectuel, passant par l’allégorie à un propos, essentiellement plastique, posé et imposé par l’architecture »7.

Les allées en pente qui longent les bassins servent souvent pour les sports de roulettes comme la longboard ou le roller, les « riders » descendent la pente en dérapant et pratiquant des figures plus ou moins acrobatiques. Les touristes et Parisiens se rafraîchissent souvent dans les bassins en cas de forte chaleur.

L’avenue des Nations-Unies coupe deux fois le parc. Vestiges de l’exposition de 1937, deux passages souterrains permettent de franchir cette avenue.

Horaire : 24h sur 24h
Adresse : Place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75016 Paris

11Mar, 2024
Jardin des Tuileries

Le jardin des Tuileries, parfois appelé jardins des Tuileries au pluriel, est un parc parisien du 1er arrondissement créé au xvie siècle à l’emplacement d’anciennes tuileries qui lui ont donné son nom. Il est délimité par le palais du Louvre au sud-est, la rue de Rivoli au nord-est, la place de la Concorde au nord-ouest et la Seine au sud-ouest. Il est le plus important et le plus ancien jardin à la française de la capitale et qui, autrefois était celui du palais des Tuileries, ancienne résidence royale et impériale, aujourd’hui disparu. Le jardin des Tuileries est classé au titre des monuments historiques depuis 1914, au sein d’un site inscrit, et inclus dans la protection du patrimoine mondial de l’UNESCO concernant les berges de la Seine1. Il accueille plusieurs manifestations comme les rendez-vous aux jardins et les foires internationales d’art contemporain (FIAC).

La superficie du jardin est de 25,5 hectares, très comparable à celle du jardin du Luxembourg (22,5 hectares).

Après-guerre : De nombreuses chaises sont mises gratuitement à disposition des promeneurs dans tout le parc. Près du jardin du Carrousel, se trouvent le deuxième bassin du jardin et son loueur de bateaux à voile miniatures.

La grande roue de Paris y est installée, à quelques pas de la rue de Rivoli, avant de rejoindre son emplacement initial place de la Concorde. À l’est du jardin, près de l’arc du Carrousel, se trouvent de nombreuses statues d’Aristide Maillol. Le jardin abrite de nombreuses sculptures animalières d’Auguste Caïn.

En 1989, pour fêter le bicentenaire de la Révolution, le jardin accueille durant six mois Les Tours de la Liberté des architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier, l’une d’elles est réinstallée ensuite à Saint-Dié-des-Vosges.

Le sculpteur Alain Kirili qui y avait exposé une de ses œuvres dans, Grand commandement blanc, propose au Ministère de la culture d’y installer des sculptures modernes et contemporaines, en s’inspirant de l’installation des dix-neuf statues de Maillol en 1964, à l’époque de Malraux. C’est chose faite en 1998-2000 : on peut y admirer Le Baiser de Rodin en bronze, (Liste MNR) une méditation avec bras de Auguste Rodin, Les Welcoming hands de Louise Bourgeois, Henry Moore, La grande musicienne de Henri Laurens, le Bel costumé de Jean Dubuffet, Personnage III de Étienne Martin, l’Arbre aux voyelles (1999) de Giuseppe Penone, etc.6. Certaines œuvres ne s’y trouvent plus en mai 2016 : Roy Lichtenstein, Alain Kirili, Tony Cragg, Giacometti, Max Ernst. Des expositions provisoires y ont lieu, comme l’Araignée de Louise Bourgeois ou Clara-Clara du sculpteur minimaliste Richard Serra au printemps 2008.

D’immenses tentes sont plantées deux fois par an dans le jardin dans le cadre de la semaine de la mode parisienne, ces tentes étant destinées à accueillir des défilés et le backstage (maquillage, coiffure, habillage…).

Ce site est desservi par les stations de métro Concorde et Tuileries.

Horaire : 07h00 à 21h00
Adresse : 113 Rue de Rivoli, 75001 Paris

3Mar, 2024
Parc de la Vilette

Plus qu’un simple espace vert, le Parc de la Villette est un vaste complexe dédié à la nature et à la culture. Établi sur l’ancien site des abattoirs de la Villette, il est étendu sur une superficie de 55 hectares, dont 33 hectares de jardin.

Le reste de la surface est consacré à de nombreuses salles de concerts et d’exposition (le Zénith, la Grande Halle, le Trabendo…) ainsi qu’à de grands musées parisiens (Cité des Sciences et de l’Industrie, Cité de la Musique…). Un jardin familial adapté à toutes les activités en plein air, et l’un des plus beaux espaces verts de Paris !

UN LIEU DE NATURE ET DE CULTURE

Balades à pieds ou en vélo, sieste, jeux de ballons, activités de loisir et de culture… vous trouverez de tout, et pour tous les goûts, au Parc de la Villette !

Construit de part et d’autres du joli Canal de l’Ourcq, le Parc propose en effet un grand nombre de pelouses accessibles jour et nuit au public, de multiples jardins à thèmes ainsi que des pistes cyclables pour profiter du site à vélo.

Situé dans le 19e arrondissement, quartier historiquement ouvrier, La Villette a connu de très importants réaménagements depuis la fermeture des abattoirs. Un arrondissement qui mérite d’être découvert pour ses agréables balades et son atmosphère de village au coeur de Paris.

L’ANCIEN MARCHÉ AUX BESTIAUX

C’est en 1859, date de lancement des grands travaux Haussmanniens à Paris, que Napoléon III décide de construire dans la commune de la Villette – alors annexée à Paris – un grand abattoir , appelé aussi « marché aux Bestiaux ».

Il sera le second abattoir de Paris avec celui de Vaugirard (aujourd’hui le Parc Georges Brassens), mais d’une superficie bien plus importante que ce dernier.

La mort du dernier bœuf de l’abattoir de la Villette aura lieu en 1974. L’activité du site sera par la suite supprimée, puis remplacée par le jardin actuel dont l’objectif était de créer un ensemble architectural d’importance consacré à la musique et à la culture, et un parc urbain ouvert à tous.

Un pari plus que réussi !

 

Horaire : ouvert 7j/7

Adresse : Parc de la Villette 75019 Paris

Accès : Porte de la Villette (Métro ligne 7 ou Tramway ligne T3b) ou Porte de Pantin (Métro ligne 5 ou Tramway ligne T3b)