La Colonne de la Bastille

La Place de la Bastille, un lieu étroitement lié à l’histoire de Paris, aujourd’hui devenu un important carrefour routier animé tout au long de l’année par ses petites ruelles remplies de bar et son Opéra moderne.

Mais au centre de ce tumulte permanent subsiste un monument méconnu, dédié à la mémoire de la révolution de 1830 : la Colonne de Juillet.

Point de repère de l’Est parisien avec ses 52 mètres de haut, la Colonne de Juillet a été élevée sur la Place de la Bastille entre 1835 et 1840, remplaçant diverses installations commémorant la révolution de 1789, dont la Fontaine de la Régénération.

Proposée dès 1792, la Colonne connaitra définitivement le jour en 1833, grâce à un décret de Louis-Philippe. Le projet était d’élever une colonne en l’honneur des révolutionnaires morts lors des Trois Glorieuses, appelée aussi Révolution de Juillet.

La Colonne de Juillet

Inaugurée en 1840, la Colonne de Juillet est l’oeuvre des architectes Alavoine et Duc. En souvenir des combattants morts pour la liberté lors des journées du 27, 28 et 29 juillet 1830 – révolution qui remplaça la Seconde Restauration par la Monarchie de Juillet – les restes de martyrs tombés pendant les combats furent placés à l’intérieur d’une galerie funéraire, au-dessus de laquelle s’éleve cette colonne. Les noms des personnes inhumées sont d’ailleurs gravés tout autour du monument.

Mais dans la précipitation, des momies rapportées lors de la campagne d’Égypte de Napoléon , et qui étaient ensevelies avec quelques corps des martyrs de 1830, furent récoltées et placées elles-aussi dans la crypte. Reposent donc sous cette colonne des révolutionnaires, mais aussi des momies égyptiennes !

Après la Révolution de 1848, de nouveaux « martyrs » tombés lors des émeutes seront ajoutés aux tombeaux de la Colonne de Juillet.

Génie de la liberté

Au sommet de la Colonne trône Le Génie de la Liberté, qui, en rupture avec la tradition artistique, est symbolisé par une figure masculine. Une sculpture qui ne porte pas non plus de bonnet phrygien, en opposition peut-être avec les autres représentations de la Révolution de 1830, dont la plus connue est La Liberté Guidant Le Peuple d’Eugène Delacroix.

Portant à la main droite un flambeau et dans la gauche des chaînes brisées, cet ange ailé est également surmonté d’une étoile, symbole de lumière.

Un ange « Porteur de lumière », libéré de ses chaînes, qui tourne le dos à l’Orient et court vers l’Occident, là où le soleil se couche…. Ce Génie ne serait-il en fait qu’un Lucifer se dirigeant vers les ténèbres ?

Horaire : accès libre 7j/7 24h/24

Adresse : Place de la Bastille,75011 Paris

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