La Cité des Fleurs

Au cœur de la partie populaire du 17e arrondissement (quartiers des Épinettes et Batignolles), et coincé entre les grouillantes avenue de Clichy et avenue de Saint-Ouen, se cache un ilot de nature inattendu : la Cité des Fleurs.

Longue de 230 mètres, interdite à la circulation et isolée de l’agitation de la ville, la Cité des Fleurs fait partie de ces anciennes rues de Paris préservées du temps qui ravissent le promeneur en quête de paysages singuliers.

Note : Le quartier des épinettes tire son nom d’un ancien hameau qui dépendait avant son annexion à Paris en 1860 à la commune de Batignolles-Monceau, et dont les terrains étaient plantés d’épinettes blanches, cépage proche du pinot blanc actuel.

Créée en 1847 par deux propriétaires qui décidèrent de diviser leur terrain en lots identiques, la Cité des Fleurs apparaît plus d’un siècle et demi après sa création comme un lieu insoupçonné, isolé et garni de nature verdoyante. Elle est également de par ses façades un témoin unique de l’architecture parisienne au 19e siècle.

Dés l’origine de sa création, le lotissement fut en effet régi par une convention draconienne qui en fixait les moindres détails. Chaussée, éclairage, hauteur des façades et des murs mitoyens, nombre d’étages constructibles, ornementations des clôtures… Tous ces éléments étaient strictement réglementés. Il était par exemple obligatoire de planter au minimum 3 arbres à fleurs dans chaque jardin et de disposer d’un vase Médicis sur un pilastre en pierre de taille !

Des statuts toujours en vigueur aujourd’hui, qui ont sans aucun doute contribué à préserver la Cité des Fleurs de transformations irréversibles.

Côté architecture s’élève au n°29 l’un des plus intéressants bâtiments de ce site préservé. En retrait d’un jardinet se dresse en effet une magnifique façade en pierre de style néo-renaissance. Une plaque située au°25 rappelle aussi qu’ici siégea le service de faux papier du MLN (Mouvement de Libération Nationale), dont tous les membres furent fusillés par la gestapo en 1944.

Arrondissement-frontière entre les quartiers riches et populaires de l’ouest parisien, le 17e est cossu au sud, cosmopolite au nord. Malgré la mauvaise réputation de certaines parties comme l’avenue de Clichy, le quartier a su garder un charme de petit village, comme aux Batignolles, fréquenté autrefois par Verlaine, Mallarmé ou encore Barbara. Mais le 17e est aussi un quartier en mouvement. Encore en construction, le parc Clichy-Batignolles a été développé selon trois thèmes : les saisons, le sport et l’eau, et conçu dans un esprit écologique. Il sera à terme le plus grand parc de l’ouest parisien, avec 10 ha.

 

Horaire : du lundi au samedi 9h à 19h et les dimanches et jours fériés de 7h à 13h

 

Laisser un commentaire